Les victimes d'injures racistes sont majoritairement des hommes
Selon un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, c’est l’histoire migratoire d’un individu qui favorise principalement son exposition aux injures racistes. Des actes qui ont des conséquences psychologiques pour les victimes. En l’espace de deux ans, 6.317.000 personnes ont été victimes d’injures. Parmi elles, 975.000, soit 14%, déclarent que celles-ci ont un caractère raciste, antisémite ou xénophobe, selon une enquête de l’Observatoire nationale de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Ce sont les hommes de 15 à 35 ans, immigrés ou ayant une histoire familiale liée à l’immigration, qui sont les plus visés, selon l’organisme qui dresse ce mardi un portrait-robot de la victime type. L’étude, qui a eu lieu entre 2007 et 2015, a permis d’interroger environ 16.500 personnes âgées d’au moins 14 ans. Sur cet échantillon, 1,9% ont déclaré: «Au cours des deux dernières années, j’ai été victime d’injure(s) raciste, antisémite ou xénophobe». Cette proportion varie en fonction de plusieurs critères. Tout d’abord l’âge de l’individu. «Près d’une victime sur quatre (environ 24 %) a entre 14 et 24 ans, alors que les individus de cette catégorie d’âge représentent 16 % de la population générale», constate encore l’étude. A titre de comparaison 18,4% des victimes ont entre 25-34 ans et 7,3% ont 65 ans ou plus. D’où viennent les victimes? Le sexe fait également parti des variables. Ainsi les hommes représentent 53% des victimes d’injures racistes et les femmes 47%. Majoritairement, ces insultes sont prononcées en face-à-face dans l’espace public par une personne inconnue de la victime. En effet, 58% des injures sont prononcées dans des lieux publics et plus particulièrement dans la rue, tandis que 42% sont lancées dans les lieux privés. Dans ce cas, c’est très souvent sur le lieu de travail ou d’études qu’elles sont subies.