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Micro Voyage
14 mars 2017

Moi, Président...

La période pré-électorale dans laquelle nous sommes entrés depuis plusieurs mois est propice à jouer au jeu désormais coutumier dénommé "Moi Président", en souvenir du débat télévisé de la campagne de 2012. Alors, "Moi Président", que ferais –je en matière de politique des transports ? Certes, le sujet ne fait pas rêver tant les dossiers paraissent techniques, peu tranchés politiquement, et pour tout dire peu "glamour", mais à y bien regarder, certains conditionnent aussi bien la vie quotidienne des citoyens que le nécessaire rétablissement des finances de la France. Cela a été dit et écrit cent fois par tous les experts, il est impératif de réviser à la baisse de façon drastique les délirants programmes annoncés et même pour certains engagés par les derniers gouvernements : les nouvelles lignes de TGV, le canal Seine-Nord, et bien sûr l’emblématique "Lyon-Turin". Il y a va de plusieurs dizaines de milliards d’euros d’argent public, (excusez du peu !), qu’on s’apprête à gaspiller sans autre retombée que la gloire personnelle de quelques élus égarés ou endoctrinés, et bien sûr le chiffre d’affaires des majors du BTP. Pire encore, on sait que ces projets sans justification génèreraient pour l’éternité des pertes d’exploitation récurrentes faramineuses. Quant à l’argument consistant à dire que ces travaux créeraient des emplois, il faut bien sûr le balayer car l’argent public ainsi utilisé devrait être prélevé sur un alourdissement de la fiscalité d’activités qui continueraient ainsi à perdre leur compétitivité et supprimeraient de ce fait des emplois. Les dossiers sont bien connus. Il suffit juste de courage politique pour stopper avant qu’il ne soit trop tard les folies budgétaires. Serpent de mer, dira-t-on. Mais au moment où le fonctionnement de l’Europe est en débat, aussi bien sur les sujets fiscaux que sur les règles sociales de détachement, il faut bien considérer que le transport est par définition une des activités les plus sensibles aux distorsions de concurrence internes au marché européen, et que ce secteur devrait pour cette raison être placé en priorité dans les sujets de la nécessaire refondation. On a oublié que le rail pèse chaque année pour une quinzaine de milliards d’euros sur les finances publiques pour ne concentrer la pression médiatique et politique que sur l’endettement colossal (une cinquantaine de milliards d’euros bientôt) du système ferroviaire français. L’importance vertigineuse de ces chiffres, au moment où une partie au moins de la classe politique semble se soucier de la dérive des finances publiques, tant au niveau national qu’à celui des régions, oblige à "mettre à plat" l’ensemble du dossier et à procéder à un vaste décapage. “La privatisation de tout l’écheveau de filiales routières et logistiques de la SNCF, qui pourrait rapporter une vingtaine de milliards d’euros” Pour une fois, espérons-le, sans mensonge ni langue de bois, (espoir peut-être vain quand on voit tous les jours que le rail rend folles des personnes ordinairement sensées). Travail à commencer bien sûr par la privatisation de tout l’écheveau de filiales routières et logistiques de la SNCF, qui pourrait rapporter une vingtaine de milliards d’euros. A ce propos, il est permis de penser que la meilleure alternative à la SNCF serait de faire exister des établissements publics régionaux récupérant tous ces transports d’intérêt local. Visiblement, cette compagnie ira à la faillite si rien n’est fait pour endiguer le très excessif pouvoir de nuisance et de blocage des syndicats de pilotes. Et le fait de nommer un camarade de promotion du Président n’est sans doute pas une mesure de portée suffisante pour régler le problème. Il y aurait sans doute d’autres dossiers à évoquer, pour meubler complètement l’anaphore présidentielle appliquée aux transports. Limitons-nous déjà à ceux- là, tant il est vrai que si ces dossiers avançaient lors du prochain quinquennat, ça serait déjà une petite révolution. Espérons- le donc, même si l’on est devenu sceptique à force de voir qu’en politique, c’est la dépense qui paye, et non le bon sens et l’économie. Au moins en France, contrairement à ce qui se passe dans plein d’autres pays qui ne se qualifient pourtant pas "d’ultra -libéraux".

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