Panique en plein ciel

Notre cerveau est vraiment une énigme. Avant, prendre l'avion était pour moi tout naturel ; je n'envisageais pas tout ce qui était susceptible de partir en vrille pendant le vol. Maintenant, je ne pense plus qu'à ça. L'atterrissage, notamment, est un moment très compliqué pour moi. Pour tenir le coup, j'en suis venu comme beaucoup de gens à me bourrer d'anxios avant chaque vol. Une bonne façon de m'abrutir, mais dont je mets des heures à me remettre, ce qui n'est pas pratique lorsqu'on est en voyage d'affaire. J'ai beaucoup de mal à comprendre comment est née cette angoisse. C'est arrivé sans prévenir, au fil de tous ces vols que je suis contraint de faire pour le travail. Je me souviens qu'au début, c'était une inquiétude « raisonnable ». Puis ça a pris des proportions démesurées. Au point que j'ai commencé à respirer avec difficulté à chaque nouvel embarquement. Je devais me rendre aux toilettes et me retrouvais dans le miroire, à me répéter : « j'y vais ? J'y vais pas ? » Embarquer est devenu une tâche de plus en plus ardue. Je sais pertinemment que ce trouble n'est pas totalement sensé. Mais me donner des leçons rationnelles est tout à fait inutile. Lorsqu'un proche à qui je me suis confié me serine que ça reste le moyen de transport le plus sûr, j'éprouve une soudaine envie de lui écraser la tête contre le mur en lui parlant du nombre d'accidents aériens qui se sont produits ces dernières années ! Cette idée qu'il s'agit d'un moyen de transport sûr ne m'est d'aucune aide. D'autant que c'est une déclaration absolument erronée. Pour présenter un tel constat, les compagnies s'appuient en effet sur le nombre de kilomètres réalisés par chaque moyen de transport et leur nombre d'accidents. Mais ce ne sont pas ces chiffres qu'il faut observer, mais plutôt le nombre d'accidents au vu du nombre de fois où l'on utilise tel type de moyen de transport. On utilise bien plus souvent la voiture que l'avion. Et si l'on observe ces chiffres, on se rend compte que l'avion est bien plus hasardeux que l'automobile ! Cette formule remâchée de « transport le plus sûr » est donc foncièrement stupide. Mais bon, il y a peu, je me suis décidé à combattre cette phobie. Pour une raison pratico-pratique, en réalité : si j'en arrive à ne plus pouvoir prendre l'avion, il ne fait pas l'ombre d'un doute que je perdrai mon travail. Il est donc temps que je me libère de cette phobie. Heureusement, j'ai découvert qu'il existe des sites dédiés à la peur en avion. Je me tâte même à participer à un stage conçu pour régler cette question. Retrouvez toutes les infos sur cette activité de stage contre la peur de prendre l'avion en suivant le lien.